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Le premier quinquennat de Macron a-t-il été de droite ou de gauche?

5 Mars 2022, 13:45

POLITIQUE - Parce que c’était son proje(eee)t. En accédant à l’Élysée en 2017, Emmanuel Macron formulait la promesse de mener une politique inédite, loin, selon lui, des carcans idéologiques des partis qu’il vient de renverser. La fameuse politique du “en même temps”, et de droite et de gauche, théorisée dans son livre programmatique Révolution

 

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Le chef de l’État a désormais confirmé sa candidature pour un second mandat dans une lettre aux Français publiée jeudi 3 mars. L’heure est donc de dresser le bilan du premier. Le HuffPost a passé au crible l’essentiel des mesures portées par les gouvernements d’Édouard Philippe et Jean Castex pour dresser le portrait-robot de ces cinq années de pouvoir. Spoiler: le “en même temps” du président-marcheur claudique d’un côté.

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“Dans le fond, Emmanuel Macron est resté fidèle à cette idée que l’on peut utiliser des outils politiques pouvant s’inspirer différemment de la droite et de la gauche”, estime Luc Rouban, chercheur au Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po, en dessinant, malgré tout, un penchant pour la première option. Pour définir le macronisme, le spécialiste évoque tour à tour un “arrière-fond libéral” sur les questions économiques, un “repositionnement à droite” sur les enjeux migratoires ou sécuritaires, le tout relevé par une sauce “populisme” tendance pragmatique. 

Prenons les choses dans l’ordre. Le quinquennat Macron, jalonné de “grandes réformes” d’inspiration libérale, commence tambour battant. Réforme du code du travail par ordonnances, réforme de la SNCF, modification de l’ISF pour des règles moins-disantes... en quelques mois, le gouvernement multiplie les projets, pistes ou négociations pouvant faire pâlir d’envie la rue de Vaugirard. C’est également à ce moment-là, en juillet 2017, trois mois après l’élection, que se décide la baisse des allocations logement de cinq euros. De quoi donner au chef de l’Etat une image de “président des riches”, alimentée par les oppositions de gauche, dont il aura du mal à se défaire. 

Et ce, malgré quelques items venus de la besace sociale-démocrate. On peut évidemment citer l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, longtemps repoussée, finalement adoptée en juin 2021, le “reste à charge zéro” pour les lunettes et les prothèses dentaires, ou le dédoublement de certaines classes en primaire dans les écoles des réseaux d’éducation prioritaire.

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Pour résumer, “en terme économique”, Emmanuel Macron “est plutôt de centre droit, c’est assez clair”, confirme Luc Rouban en citant également la réforme explosive de l’assurance chômage ou le projet avorté de refonte du système des retraites. N’en déplaisent aux élus de gauche qui l’on rejoint en 2017, et qui continuent de le faire aujourd’hui, le fameux tournant social qu’ils appelaient de leurs vœux n’est jamais véritablement venu. En tout cas, pas en temps normal. 

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