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CinéPhilie saison 2012-14

THE ARTIST

Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L’arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l’oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Ce film raconte l’histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l’orgueil et l’argent peuvent être autant d’obstacles à leur histoire d’amour. Du vrai bonheur de cinéma ! Avec des artistes dont la performance surprend et un metteur en scène qui rend le plus belle hommage qui soit au cinéma d’Hollywood.

L'ART D'AIMER

Au moment où l’on devient amoureux, à cet instant précis, il se produit en nous une musique particulière. Elle est pour chacun différente et peut survenir à des moments inattendus... Ainsi commence ce film si subtil, si intemporel, si léger dans cette dramaturgie des désirs, des passions, des attachements. On passe du coquasse au sensible dans des mouvements de caméra qui montrent l’alchimie de l’amour avec ses possibles et impossibles. C’est du cinéma de grand auteur qui renoue avec une tradition maîtrisée du film à sketchs. Ce film si bien écrit et joué donne forcément l’envie d’être vu et revu. On le feuillettera avec plaisir les jours de pluie lorsqu’il sera paru en format DVD. Truffaut parlait de la vidéo comme d’un livre dont on tourne les pages, qu’on arrête et reprend. Ce film en est un prototype et entre deux sketchs, on se surprend à penser à ses amours ou à celles de nos amis. Chacun peut se reconnaître dans un morceau d’histoire, une phrase ou bien cette musique que l’on attend tous.

TIME OUT

C’est une plongée dans un monde où le temps a remplacé l’argent. Génétiquement modifiés, les hommes ne vieillissent plus après 25 ans. Mais à partir de cet âge, il faut "gagner" du temps pour rester en vie. Pendant ce temps-là, les riches des beaux quartiers protégés du ghetto des pauvres, jeunes et beaux pour l’éternité, accumulent le temps par dizaines d’années. Les autres mendient, volent et empruntent les quelques heures qui leur permettront d’échapper à la mort. L’histoire bascule lorsqu’un homme, accusé à tort de meurtre, prend la fuite avec une otage qui deviendra son alliée. Plus que jamais, chaque minute va compter. Qui spécule ? Qui s’enrichit de l’autre ? Qui garde le monde ? Toute la force du film est métaphorique : c’est un film de science fiction qui parle de nous et de notre époque...

LA FEE

Ce film est revendiqué comme burlesque par ses auteurs - interprètes. Et on pense vite en le voyant à Charlot, Laurel et Hardy ou Buster Keaton. C’est une histoire d’amours entre personnages "border line" qui rencontrent d’autres personnes identiques. On rit beaucoup au Havre où se déroule sur fond d’espaces portuaires, de ciel grisâtres et de falaises maritimes le film de la rue des Amoureux qui se donnent rendez-vous au bar de l’Amour Flou, tenu par un barman à la vue encore plus floue. Cette rencontre amoureuse entre un individu lambda et une fée (aux pouvoirs limités) emprunte à la poésie des danses aquatiques et sur les toits de la ville. Film burlesque poétique qui mérite le détour.

2 Days In New York

Choc des cultures, stéréotypes outranciers, scènes grossières, personnalités débridées, psychologie de bas étages mais avec de superbes images de New York comme on aime et des incrustations de style cartoon, ça fonctionne même si la ficelle est très grosse. On rigole !

Marion (Julie Delpy) est désormais installée à New York, où elle vit avec Mingus (Chris Rock), un journaliste de radio, leurs deux enfants qu’ils ont eus de relations antérieures et un chat. Le couple est très amoureux ! Marion est toujours photographe et prépare son exposition. Son père, sa sœur et son petit copain (qui est en fait l’ex de Marion et qui n’était pas prévu du tout) débarquent à New York pour le vernissage. Le choc des cultures mais surtout les personnalités débridées des trois arrivants vont provoquer un véritable feu d’artifice entre Mingus, un vrai « newyorker », Marion disjonctée sur les bords, son père qui ne parle pas un mot d’anglais, sa sœur toujours en phase avec ses problèmes freudiens, et son petit ami… no comment ! Vous pouvez deviner la suite, ou pas… (Résumé de AlloCiné


HABEMUS PAPAM

Un film qui démarre sur une intrigue forte : un prête dépressif et... fugueur qui trouve refuge chez une psychanalyste et dans les coulisses d’un théâtre. Une peinture d’un Vatican désarçonné et d’une foule de croyants qui attendent leur Pape en vain. Si l’idée est bonne, les propos auraient pu être plus acides, plus critiques. Le burlesque de la scène de volley-ball des cardinaux est un peu longue et guère convaincante. Il reste Michel Piccoli, acteur éblouissant dont le jeu subtil montre les doutes, les crises et le pouvoir de dire NON à un pontificat non désiré. Retenons de ce film ce pouvoir de dire NON au destin, à ceux qui décident contre nous

ET MAINTENANT ON VA OÙ ?

N’est-il pas le meilleur film de la rentrée 2011 ? Il est un portrait de femmes qui refusent la passion guerrière et meurtrière des hommes aux confessions religieuses différentes. Chrétiens et musulmans du Liban sont pourtant des frères pensent ces femmes qui, pour avoir enterré trop de fils ou de maris, inventent des ruses surprenantes et pas du tout "orthodoxes". Mais pour sauver la Vie, tout est possible. Ce film mêle avec une subtilité étrange la gravité et la légèreté. Somme toute la vie est un entrelacement de gravités et légèretés. Mais peu de films atteignent ce mariage magnifique sans tomber dans la caricature.

MY LITTLE PRINCESS

Hannah et Violetta forment un duo hors du commun : mère insaisissable et fillette en quête d’amour maternel, artiste fantasque et modèle malgré elle. Devenue modèle de sa mère, tout bascule dans la vie de Violetta, lorsqu’elle devient l’égérie du milieu branché parisien
 

THE BEAVER

La vie de Walter n’est plus ce qu’elle était. Déprimé, vivant au ralenti, il s’éloigne de sa famille. Sa femme finit par le chasser de la maison pour le bien de leurs enfants. Touchant le fond, il s’accroche malgré lui à une marionnette de castor trouvée un soir par hasard. La trouvaille est géniale, et Jodie Foster tire toutes les ficelles du drame, elle ose tout. Elle va jusqu’au bout... du tunnel que traverse un Mel Gibson plus vrai que nature dans sa pesante dépression sans nulle lumière à l’horizon. Comme si un Castor pouvait chasser hors de soi l’innommable, l’impossible, l’inadmissible que la société et la famille récuse, enfin peut-être. Bravo Jodie, belle réalisation

INDIAN PALACE

L'Angleterre n’est plus un pays pour les seniors, même la retraite et les retraités se délocalisent ! C’est ainsi que nous allons suivre l’aventure de plusieurs retraités britanniques qui coupent toutes leurs attaches et partent s’établir en Inde. Ils pensent s’installer dans ce qu’ils croient être un palace indien au meilleur prix. Bien moins luxueux que la publicité sur internet ne le laissait entendre, cet hôtel délabré au charme indéfinissable bouleversera leurs vies à tout jamais et de façon inattendue. Beaucoup d’émotions et de sentiments sur un sujet pas facile : l’avenir des séniors, quelle place pour les retraités.

THE GHOST WRITER

Un plaisir d’ambiguïtés et un régal d’angoisse diffuse, l’ironie et l’habileté d’un auteur, le thriller à l’état de chef d’oeuvre avec un Erwan Mc Gregor épatant ! Une mention spéciale pour Kim CattralL

THE HOUSEMAID

Euny est engagée comme aide-gouvernante dans une riche maison bourgeoise. Le mari, Hoon, la prend pour maîtresse. La vie de toute la maison va alors basculer. C’est un film éclatant et audacieux, un terrible drame avec une beauté des images qui dérange.

LE DISCOURS D'UN ROI

D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, il est considéré par certains comme inapte à la fonction. Pourtant, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage (Geoffrey Rush). Ce thérapeute présente des méthodes peu conventionnelles qui aideront le roi à vaincre son bégaiement. Il assumera ainsi pleinement son rôle d’alors : faire de son empire le premier rempart contre le nazisme. Un film de la petite histoire qui devient grande et magnifiée par les prouesses des acteurs. Excellent !

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