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Focus sur les vaccins ARN Messager : de belles promesses médicales !!

22 Avril 2021, 16:01

Dans la course au vaccin contre le Covid-19, une méthode s'est avérée la plus rapide et la plus fiable. Son nom : l'Acide RiboNucléique, c'est-à-dire l'ARN Messager. Une molécule qui fait désormais la fortune de deux laboratoires américain et allemand, mais cette découverte fondamentale a été faite en France, il y a 60 ans. 

Je mets les pieds dans le plat. Les vaccins ARN sont plus protecteurs contre les souches E484K, ils ont 5 à 10 fois moins d'effets secondaires sévères, ils sont mieux tolérés", a-t-il lancé le 11 avril dernier. "Dès que cela sera possible, il serait bon de les instituer en vaccins standards. Je me répète, j'assume.

Axel Kahn

Les vaccins à ARNm ont été pour la première fois utilisés dans le cadre de l'épidémie de SARS-CoV-2. Leur développement a été "accéléré grâce au Covid et aux progrès de la recherche", note Palma Rocchi. Elle souligne entre autres les découvertes de la biochimiste d'origine hongroise Katalin Kariko, pressentie pour le prochain Prix Nobel de chimie. 

Si les recherches sur les vaccins à ARNm étaient menées depuis le début des années 1990, elles se heurtaient à différents problèmes. Parmi eux, ceux liés à la stabilité de l’ARN et à sa capacité intrinsèque à stimuler le système immunitaire, ce qui peut entraîner d’importantes réactions inflammatoires. Des obstacles levés au fil du temps par les chercheurs, jusqu'à aboutir aux vaccins aujourd'hui distribués.

Palma Rocchi rejoint globalement Axel Kahn, notamment en ce qui concerne l'efficacité de ces vaccins ARNm. "Ils se sont avérés plus efficaces" que les autres, glisse-t-elle, notamment contre la mutation E484K. Celle-ci est "retrouvée au niveau des variants britanniques, sud-africain, ainsi qu'au niveau du brésilien". Si des études présentent des résultats parfois contradictoires, les autres vaccins ne semblent pas aussi polyvalents. 

L'ARN messager est une technologie extrêmement prometteuse contre le cancer dans les laboratoires de recherche depuis plus de dix ans, selon le docteur Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP) à Paris et consultant TF1-LCI. Pour le virus, nous sommes sur une stratégie préventive : nous développons des anticorps avant son apparition. Mais pour le cancer, c'est une stratégie curative. 

Dans le cas d'une tumeur pulmonaire ou un cancer du sein par exemple, le docteur Gérald Kierzek explique que la première étape consiste à prendre des cellules tumorales et identifier à leur surface une protéine appelée "antigène tumoral d'intérêt". Il s'agit ensuite d'extraire son code génétique, l'ARN messager, et de le dupliquer en laboratoire.

Cet ARN messager sera ensuite incorporé à partir d'une simple prise de sang dans des cellules du système immunitaire avec lesquelles ils constitueront le futur vaccin. Injectées dans l'organisme, ces cellules vont être reconnues comme étant un intrus. Ainsi, les globules blancs et lymphocytes vont se multiplier et faire leur travail. Ils pourront aussi reconnaître directement la tumeur primitive ou les métastases. Et contrairement à la chimiothérapie, elles ne détruiront que les cellules tumorales.

On peut aussi imaginer utiliser l'ARN messager pour combattre les maladies infectieuses, comme le VIH, pour lequel des essais sont en cours, Ebola, le virus Zika ou le chikungunya. Mais aussi les maladies cardiaques avec la possibilité de régénérer des cellules cardiaques ou de réparer les vaisseaux sanguins. La Covid-19 aura donc été un fabuleux accélérateur de la recherche médicale. 

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