Extraits de l'article de Laurence Eymard et Christian Simon (Sorbonne Université), paru dans Theconversation.com, lien ci-dessous pour la lecture
Les travaux de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) sont clos. Les 150 citoyens tirés au sort ont rendu leurs propositions, selon les cinq axes thématiques qui leur avaient été proposés : se déplacer, consommer, se loger, produire-travailler, se nourrir (dans l’ordre du rapport).
Cet exercice inédit, d’ores et déjà repris à l’étranger (en Grande-Bretagne), soulève de très nombreuses questions. Comme spécialistes et experts des questions environnementales, certains parmi nous n’étaient pas les derniers à être dubitatifs, tandis que d’autres étaient franchement enthousiastes. Or, il nous a été permis d’occuper une place privilégiée d’observateurs de ce processus.
150 citoyens tirés au hasard ont démontré leur capacité à maîtriser les savoirs pluridisciplinaires nécessaires, devenant à leur tour des « experts ». Bien sûr, pour arriver à ce résultat, la Convention Citoyenne a eu recours à des experts, nombreux, divers et d’opinions parfois contrastées, qu’ils ont écoutés, avec qui ils ont débattu.
Nous avons constaté que le niveau des questions a démontré une compréhension croissante des enjeux et des éléments apportés par les experts auditionnés. Il n’y a eu aucune autocensure de la part des citoyens dans l’étendue des questionnements, allant au-delà du champ cerné de chaque expertise. C’est la preuve éclatante de la puissance des sciences participatives, à l’opposé d’une vision élitiste ou plus fermée de travaux menés par des professionnels et spécialistes, ou avec des ONG, à l’exemple du Grenelle de l’environnement ou des États généraux de l’alimentation.
Cependant, que certaines propositions puissent être approfondies n’enlève rien aux fondamentaux qui les sous-tendent. Soulignons la valeur de l’exercice démocratique qui a été de délibérer sur des sujets complexes pour aboutir à des propositions précises et argumentées sujettes à un vote. Les 150 citoyens de la Convention, experts de leurs métiers mais aussi de leurs conditions de vie, ont montré le chemin pour une démocratie plus ouverte à tous, dans laquelle les décisions ne seraient plus prises au sein d’une « élite » trop souvent découplée de la vie réelle.
Convention citoyenne pour le climat : la démocratie participative vue de l'intérieur
Les travaux de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) sont clos. Les 150 citoyens tirés au sort ont rendu leurs propositions, selon les cinq axes thématiques qui leur avaient été proposé...
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