La fin d’une période particulière en marque le début d’une autre, tout aussi étrange. Après deux mois de confinement, les Français vont dès ce lundi 11 mai, petit à petit, reprendre leur vie telle qu’ils l’avaient laissée le 17 mars dernier. Mais sera-t-elle réellement la même?
Ne serons-nous pas plus méfiants les uns envers les autres? Au contraire, ces semaines passées loin de nos proches, dans un climat anxiogène, ne nous ont-elles pas rendu plus bienveillants? Comment allons-nous dire bonjour à nos collègues? Bise et poignées de main vont-elles être mises au placard?
C’est tout l’objet des recherches financées par l’ANR dans son appel Covid-19, menées actuellement par Marie-Claire Villeval et ses deux collègues Fabio Galeotti et Fortuna Casoria. Contactée par Le HuffPost, la directrice de recherche au CNRS, spécialiste d’économie expérimentale et comportementale, évoque une “situation inédite. Jamais on n’avait vu la mise en place de politiques de distanciation sociale comme aujourd’hui. C’est complètement nouveau et cela concerne tout le monde, toutes les catégories, tous les âges”.
Au sujet de la bise, ou de saluer en serrant la main, en somme de nos rites de salutation, Fanny Parise envisage l’arrivée d’un nouveau mode de fonctionnement basé sur le consentement. “Va-t-on demander à l’autre son consentement pour lui faire la bise? Faut-il le faire? Lui dire qu’on ne le souhaite pas? De nouveaux codes, de nouveaux rituels, qui demandent un temps d’adaptation, peuvent se mettre en place”, souligne-t-elle. Tous ces changements, évidemment, sont soumis au temps que durera le risque pandémique. Mais ce qui est certain, selon elle, c’est que nous sommes face à une “rupture globale et radicale, pour survivre nous sommes obligés de nous réinventer”.
Comment nos interactions sociales vont changer avec le déconfinement
DÉCONFINEMENT - La fin d'une période particulière en marque le début d'une autre, tout aussi étrange. Après deux mois de confinement, les Français vont dès ce lundi 11 mai, petit à petit, ...
Source et article complet HuffingtonPost
Dans un an, la bise sera-t-elle exclusivement réservée à nos proches? C’est une possibilité. Même si, pour Marie-Claire Villeval, “l’isolement devrait être plus durable pour que ces pratiquent changent vraiment”.